27/04/2013

Accaparement des terres en Roumanie


Des paysans roumains unis 
contre l'accaparement des terres agricoles
« L'accaparement des terres agricoles concerne aussi l'Europe et notamment la Roumanie, cinquième pays européen en terme de superficie agricole. Des paysans d'Ecoruralis dénoncent la mainmise des sociétés multinationales sur près d'un million de terres arables, soit 6% des superficies cultivables roumaines. Des terrains qu'elles louent à leur propriétaire 100 euros de l'hectare pour toucher ensuite 130 euros d'aides européennes directes par hectare avant même d'avoir cultiver un acre. Apparaissent sur la vidéo, Stéphanie Roth, coordinatrice d'ARC 2020, Attila Szocs, diplômé d'un master environnement membre d'Ecoruralis en charge de la PAC en Roumanie, et Dan Cismas, co-président d'Ecoruralis et agriculteur de 14 hectares en Roumanie également. »

> Lire le rapport d'Ecoruralis (janv 2013) "L’accaparement des terres en Roumanie, menace pour les territories ruraux" (pdf). 

EXTRAITS : « (...) les cultures de blé et de maïs s’étendent sur des milliers d’hectares. Cette monoculture fragilise la biodiversité pour plusieurs raisons. Elle détruit les écosystèmes présents auparavant, telles les prairies. Celles-ci, riches en faune et en flore, sont aujourd’hui réduites aux parcelles vouées au pâturage. Elles risquent d’ailleurs d’être sur-pâturées et de perdre à leur tour leur richesse écologique. Le labour profond, en détruisant la structure du sol, augmente le risque d’érosion. Ensuite, Transavia, initialement productrice de volailles, utilise leurs déjections comme engrais sur ses cultures. Cette pratique "organique" diffuse toutefois des éléments polluants. En effet, ces déjections sont trop riches en azote et leur utilisation déséquilibre les écosystèmes. De plus, elles comportent tous les produits ingérés par l’animal durant l’élevage qui seront donc probablement répandus sur les parcelles. En s’écoulant avec l’eau et en s’infiltrant dans la terre, ces substances s’épandent donc dans les écosystèmes voisins avant d’arriver dans les nappes phréatiques, réserves d’eau de la majorité des habitants qui, par ailleurs, se plaignent d’odeurs nauséabondes. Cette pratique présente donc un véritable risque environnemental et sanitaire. 

(...) Profitant du vieillissement et de la vulnérabilité des populations locales, Transavia propose des contrats abusifs et les dépossède de leur ressource foncière. Le monopole foncier de cette firme impose à ces communautés rurales une voie unique d’avenir. En plus d’être peu profitable aux locaux, l’implantation de cette firme réduit toute perspective de développement à long terme et n’améliore en aucun cas l’attractivité de ces territoires. Ses activités, mettant en danger les ressources naturelles, risquent de dégrader l’environnement. Certes, cet investissement participe au prestige de Transavia, mais qu’en est-il du devenir de ces espaces ruraux ? Quelle sera la vie de ces communes d’ici une vingtaine d’années (...) »


> Lire l'article du Forum civique sur le sujet.

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